Les Labels alimentaires, comprendre les différences.

Les labels et les logos sont des signes de qualité pour les consommateurs, peu de gens s’y retrouvent. La Bio ces dernières années s’est considérablement développée dans notre quotidien. Tout comme les labels. Quelles sont leurs différences et les engagements de ces labels qui sont apparus sur nos produits ? Nous vous proposons un rapide topo des labels alimentaires les plus courants. Pour bien comprendre, sachez que 1 logo = 1 cahier des charges = contrôle par 1 organisme certificateur.

Agriculture Biologique (AB) et l’Eurofeuille :

Le label Agriculture biologique sur la gauche existe depuis 1985, il est le label officiel français. Ce label est une propriété du ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation, il n’est plus obligatoire. Sur la droite, l’Eurofeuille, le label bio de l’Union européenne créé en 2009. Ce dernier s’associe avec le label français sur nos emballages. Il est obligatoire même s’il n’est pas encore aussi connu que AB par les français.

Les + : Ces labels garantissent une production respectueuse des animaux, de l’environnement. L’aliment transformé doit être composé au moins à 95 % d’ingrédients issus d’un mode de production biologique.

Les – : Depuis 2009, le label AB est aligné sur le label bio européen. L’Eurofeuille a vocation à remplacer le label AB progressivement.

Bio Cohérence :

Marque de certification privée, créé en 2010, suite à la diminution des exigences du cahier des charges du label AB. Parmi les acteurs qui ont participé à sa création, on trouve :

  • La Fédération nationale d’agriculture biologique (Fnab),
  • Les Eleveurs bio de France,
  • La société Biocoop,
  • La coopérative des commerçants Bio indépendants Biomonde…
    Ce label doit s’ajouter à l’Eurofeuille obligatoire.

Les + : aucune contamination par les OGM. Un produit transformé, c’est 100% d’ingrédients provenant de l’agriculture biologique. Les animaux reçoivent une alimentation 100 % biologique, et produite majoritairement sur la ferme elle-même. Une grande exigence au niveau environnemental, social, sociétal.

Les – : label peu connu du grand public

Cahier des charges

Demeter :

Marque de certification internationale créée en 1932, pour les produits issus de l’agriculture biodynamqiue. Les produits doivent d’abord avoir obtenu le label AB et Eurofeuille pour prétendre à cette certification.

Les + : les producteurs s’engagent à garantir des sols en pleine santé. Ils doivent « favoriser une plus grande biodiversité des sols et renforcer la santé des plantes (…) en accord avec les lois du vivant ».

Leur ferme doit être considérée comme un « organisme vivant ». Le bétail est nourri avec 66 % d’aliments Demeter dont au moins 50 % sont produits sur l’exploitation.

Les – : la polémique autour de l’aspect ésotérique de la méthode.

Nature & Progrès :

Association de consommateurs, d’agriculteurs producteurs et d’artisans transformateurs fondée en 1964. Acteur historique de la promotion du développement de l’agrobiologie et de la biodynamie.

Les + : label très exigeant. Interdiction de traces d’OGM, dans ses produits.

Il raccourcit les intermédiaires et met en valeur les productions locales. Les cahiers des charges sont spécifiques à chaque production.

Exemple : des fermes de petites tailles sont encouragées et éloignées des zones à risque de contamination. Le temps de transport du bétail limité à six heures, substances chimiques de synthèse totalement interdites…

Les – : Cependant c’est un label peu connu du grand public.

Label Rouge :

Marque détenue par le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation.

Le Label rouge (LR) est « le signe de qualité français qui atteste qu’un produit possède un niveau de qualité supérieur à celui d’un produit courant similaire ».

Plus de 450 produits portent le label rouge en France. De la production à la distribution un organisme indépendant veille au cahier des charges homologué par INAO (Institut National de l’Origine et de la Qualité).

Les + : Ce label garanti une qualité supérieure constante surtout au niveau du goût.

Les – : Cependant aucun détail n’est communiqué sur les conditions d’abatage. Pour le porc il n’y a pas de garantie de qualité supérieure. Pour cela, le porc doit porter la mention “porc label rouge, fermier et élevé en plein air ou en liberté”. Aucune garantie des conditions d’élevage et du bien-être animal.

Appellation d’origine protégée (AOP) :

Ce label renseigne sur les zones géographiques avec un terroir, un savoir-faire local qui est reconnu. Cependant, aucune information n’est apportée sur l’environnement comme l’utilisation de produits chimiques et le bien-être animal.

Appellation d’origine contrôlée (AOC) :

L’AOC est la déclinaison française de AOP, elle protège les produits sur le territoire français comme les vins.

À noter que le logo AOC ne peut plus figurer sur les produits qui ont été enregistrés comme AOP.

L’indication géographique protégée (IGP) :

C’est un signe européen qui désigne un produit dont les caractéristiques sont liées au lieu géographique.

Le niveau d’exigence est faible puisqu’une seule étape peut être fait dans la région. Soit sa production, son élaboration ou sa transformation. Cette indication est seulement rattachée au savoir-faire.

Max Havelaar :

Les + : il est le logo le plus connu du commerce équitable. Il garantit un prix décent pour le producteur des pays du Sud en dynamisant l’économie locale.

Au Nord, il garantit des produits provenant d’une agriculture paysanne et respectueuse de l’environnement. Il n’intègre pas les exigences des cahiers des charges Bio.

Les – : les conditions pour l’obtention du label ont diminué, autrefois, il fallait que 100% du produit soit réalisé selon les engagements du label.

Bio solidaire et Bio équitable :

Ces deux labels allient les valeurs de la Bio et les valeurs éthiques des productions équitables. Ces labels sont complémentaires à l’Eurofeuille. Le label Bio équitable est utilisé pour les pays du Sud et le label Bio solidaire est utilisé pour le Nord.

Les + : un vrai engagement entre distributeur et producteur pour du long terme (3 ans au moins). Un prix minimum garanti à l’achat pour le producteur, le respect des droits fondamentaux sur l’ensemble de la chaîne de production. Et enfin favoriser une agriculture durable.

Les – : labels encore peu connus des consommateurs.

Bleu Blanc Cœur :

Une marque privée qui a signé une charte d’engagement nutritionnelle avec l’État.

L’alimentation des animaux est principalement enrichis en graine de lins riche en Oméga-3. Interdit l’usage d’adjuvants chimiques de synthèse et de toutes sources de palme (huile et tourteau) ou de coprah dans l’alimentation des vaches.

MSC (Marine Stewardship Council) Pêche Durable :

C’est une certification environnementale, qui assure la pérennité des stocks pour éviter la surpêche. Mais, il ne garantit pas l’absence de PCB (biphényles polychlorés) ou de métaux lourds très présents dans certaines parties des océans.

Les + : label le plus courant de la pêche durable.

Les – : n’importe quelle méthode de pêche peut être certifiée.

Seules les pêches à l’explosif et au poison ne peuvent postuler à une certification MSC.

Pour aller plus loin, vous pouvez consulter les différents cahiers des charges de ces labels :

Bio Cohérence
Demeter
Nature et progrès

Label Rouge
Max Havelaar
Bio équitable
Bleu Blanc Cœur
MSC

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